Des partenariats pour changer la vie des femmes et des filles au Burkina Faso
« Au Burkina Faso, nous disons que la pauvreté a un visage féminin. » Félicité Medah, présidente de la Coalition burkinabé pour les droits de la femme (CBDF), partenaire de Carrefour International au Burkina Faso, décrit en ces termes la situation économique des femmes dans son pays. La pauvreté, la violence fondée sur le genre, les mariages précoces et forcés et une participation réduite à la vie politique et publique font partie des problèmes auxquels sont confrontées les femmes et les filles au Burkina Faso. Le taux de prévalence du mariage des enfants y atteint, en effet, 52 %. Malgré les mesures positives prises par le gouvernement du pays, l’influence des traditions et de la culture sont toujours importantes et continuent à peser sur la vie des femmes et des filles.
« Pour faire face à tous ces défis, il est difficile pour une organisation de travailler seule. Le partenariat est important », dit Hortense Lougue Kabore, directrice générale de l’Association d’éveil et d’appui Pugsada (ADEP) qui travaille en collaboration avec Carrefour depuis 2016. L’ADEP s’attache à améliorer la situation des filles au Burkina Faso. En 2017, elle a bénéficié du soutien d’une Carrefouriste qui avait pour mandat de renforcer leurs compétences et expertise en communication. Durant six mois, Rocio Valencia a élaboré un plan de communication et renforcé les compétences du personnel en photographie et gestion de sites Web. « Comme l’association a beaucoup de projets, activités et initiatives, il est très intéressant de promouvoir le succès qu’ils connaissent », indiquait Rocio durant son mandat. L’impact et les résultats du travail de l’ADEP peuvent maintenant être diffusés sur son site Web et les médias sociaux. « [Rocio] est partie, mais nous pouvons nous-mêmes mettre en œuvre le plan de communication. », explique Hortense.

Pour Félicité et la CBDF, les partenariats sont tout aussi essentiels. « Le monde évolue […] On ne peut pas vivre en vase clos. Il faut apprendre à vivre ensemble, à échanger et à prendre les points positifs des uns et des autres », explique-t-elle. Carrefour International a commencé à travailler avec la CBDF en 2016 et ensemble ils sont en train de mettre en place des clubs pour les filles dans cinq villages. Ces clubs sont des espaces où les filles peuvent en toute sécurité obtenir de l’information sur la violence fondée sur le genre et la santé sexuelle et reproductive. Des filles à risque d’un mariage précoce et forcé reçoivent le soutien et la protection dont elles ont besoin. Le projet qui touche 200 adolescentes a déjà un impact positif, comme en témoigne Moyenga Aimée-Marie Agathe, mentore au sein du club de Goumoré :
« Nous avons pu ramener à la raison la famille d’une jeune fille qui avait été donnée en mariage. […] Elle nous a raconté son problème ce qui nous a permis d’aller rencontrer sa famille pour la sensibiliser. […] Après notre plaidoyer, la famille a renoncé à marier la jeune fille. »
« Une seule main ne peut pas ramasser la farine. » Félicité illustre avec ce proverbe africain l’importance de travailler en partenariat pour obtenir des résultats. Carrefour International et ses partenaires locaux au Burkina Faso incarnent parfaitement le thème de la Semaine du développement international de cette année « Partenaires pour un monde meilleur ».