NOTRE TRAVAIL

L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE AU SERVICE DES FEMMES SÉNÉGALAISES

A Gapakh et Dinguiraye, les agricultrices peuvent être fières. La production biologique de leurs périmètres maraichers a atteint des proportions considérables, leur permettant de mieux assurer l’alimentation de leurs familles, tout en augmentant leurs revenus grâce aux ventes faites sur les marchés locaux.

Cette réussite a été possible grâce à l’aide fournie par Carrefour International et l’Association pour la Promotion de la Femme Sénégalaise (APROFES) pour renforcer les capacités en agriculture biologique des femmes agricultrices de ces deux villages.

“Le partage et l’entraide font partie des valeurs de la coop. Nous pratiquons le même métier, donc nous aimons entendre comment ça se passe ailleurs.” Alimatou Badji, an agricultural technician and training officer at APROFES.

Le développement de l’agriculture biologique, en plus de préserver l’environnement et d’assurer la sécurité alimentaire des populations, peut aider à améliorer les conditions de vie des femmes au Sénégal en augmentant leur revenu et leur qualité de vie.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les femmes produisent, à l’échelle africaine, jusqu’à 80 % des denrées alimentaires. Au Sénégal, beaucoup d’entre elles font face à la pauvreté, trois femmes sur cinq vivant sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 1 $ par jour. L’autonomisation économique de ces femmes est donc un enjeu majeur et pour les agricultrices de Gapakh et Dinguiraye, c’est l’agriculture biologique qui fut, en partie, la réponse à cette problématique.

En 2016-2017, Carrefour International a travaillé avec les agricultrices de ces deux villages pour améliorer le rendement de leur production biologique.

Le programme de coopération volontaire a permis l’envoi de volontaires au Sénégal ainsi que la venue d’une membre du personnel de l’APROFES pour un stage chez des partenaires québécois. Carrefouriste et Technicienne agricole et formatrice à l’APROFES, Alimatou Badji a, en effet, séjourné dans une ferme biologique des Cantons- de-l’Est, au Québec, à l’automne 2016. Elle a pu améliorer ses compétences en agriculture biologique et en gestion d’une coopérative agricole pour pouvoir à son tour accompagner les femmes dans leurs processus de mise en réseau et dans leurs pratiques quotidiennes.

« J’ai acquis beaucoup de connaissances durant mon séjour, et j’en remercie Carrefour. Mon souhait c’est qu’au retour, tout ce que j’ai fait ici, tous les échanges, les travaux, les activités, je puisse retransmettre tout ce que j’ai reçu à l’APROFES, et je ferai de mon mieux », témoigne Alimatou.

Elle a travaillé de près avec les membres de l’équipe de la coopérative de solidarité des Jardins du Pied de Céleri, à Dunham, créant ainsi un échange réciproque de connaissances comme l’explique Anne-Sophie Tardif, membre de la coopérative : « Le partage et l’entraide font partie des valeurs de la coop. Nous pratiquons le même métier, donc nous aimons entendre comment ça se passe ailleurs. »

En plus des dons privés reçus par Carrefour et qui contribuent à financer ce projet, le programme Québec sans frontières du ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec a permis à des groupes de stagiaires d’aider ces agricultrices dans leur production biologique.

Des formations en gestion, leadership, entrepreneuriat et commercialisation et technique d’agriculture biologique ont également été offertes par les volontaires de Carrefour aux 65 femmes des deux périmètres maraichers.

« J’ai monté des outils comptables pour les femmes des villages pour savoir si ce qu’elles font est rentable.» explique France Corriveau, une volontaire canadienne qui effectué un mandat de deux mois auprès de l’APROFES.

Tous ces échanges ont permis aux agricultrices d’approfondir leurs connaissances en agriculture biologiques et sur l’utilisation de pesticides biologiques et d’engrais verts. A Dinguiraye, les agricultrices se servent maintenant de matériaux naturels comme le piment, les feuilles de thé, le fumier organique ou encore des résidus de nourriture ou des peaux de bananes.

Grace à ce projet, les agricultrices de Gapakh et Dinguiraye sont devenues autonomes en ce qui concerne la production maraichère biologique. Il a également eu un effet majeur sur leur efficacité, leur motivation et leur dynamisme et a permis à la population de ces deux villages de pouvoir accéder à des produits alimentaires sains et de bonne qualité.

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