Togo, Ghana, Mali – 2003
En un jour, plus de 100 personnes, les chefs y compris, ont subi un test de dépistage à VIH, dans une unité de test mobile fabriquée à partir d’un vieux camion.
Par Kate Wilson
En œuvrant avec d’autres Carrefouristes et des organisations partenaires dans plusieurs pays pour concevoir des modes d’utilisation des médias afin de raconter l’histoire de leurs communautés, Sarah Cardey ne pensait pas obtenir des résultats aussi différents et inspirants.
Sarah Cardey a enseigné à des collègues au Mali, au Togo et au Ghana les médias participatifs, un procédé qui permet aux gens et aux communautés d’utiliser des techniques médias pour raconter leurs propres histoires.
Dans le cadre d’un des projets, les organisations partenaires avaient recours à des sketches pour susciter la discussion au sujet du VIH et du sida dans leur communauté et lutter contre la stigmatisation. Sarah Cardey a eu la chance d’en voir les résultats.
Les sketches étaient très populaires et amenaient les gens à parler. On s’est vite rendu compte que beaucoup de personnes n’avaient pas subi de test de dépistage, non pas parce qu’elles ne le voulaient pas, mais parce que l’hôpital était trop loin et que les tests coûtaient trop cher.
Par suite de la discussion, les chefs du village ont décidé d’aller visiter un hôpital à proximité et d’établir un plan visant la réalisation de tests de dépistage sans frais dans la région. En un jour, plus de 100 personnes, les chefs y compris, ont subi un test de dépistage à VIH dans une unité mobile fabriquée à partir d’un vieux camion.
« L’enseignante en moi était ébahie : sept chefs qui subissent un test de dépistage et un après-midi de sketches, déclare-t-elle. C’est phénoménal! »
« Il est difficile d’avoir recours aux médias participatifs, car on doit lâcher le contrôle et faire confiance à la communauté. Les gens ont parfois de la difficulté à y parvenir, mais ces organisations y arrivaient parfaitement, raconte-t-elle. C’était absolument inspirant de voir ces gens se servir de ces nouvelles connaissances, les adapter en fonction de leurs propres besoins et obtenir des résultats. »
C’est la même ouverture et disponibilité envers la nouveauté que Sarah Cardey perçoit dans l’attitude de CCI à l’endroit du développement.
a philosophie qu’ils épousent correspond tout à fait à mes valeurs, déclare-t-elle en faisant allusion à une approche qui est professionnelle, ouverte et honnête. Ce fut une expérience totalement positive. »